L’Edit-Glow
En direct du bureau 🖥️
Après s’être replongées dans les années 2000, ce n’est pas à une période que l’on s’intéresse cette semaine, mais à un lieu : le bureau. Et plus précisément, comment ce dernier influence les tendances en redéfinissant les codes de l’officewear / workwear - devenu si trendy qu’il s’adopte même hors de l’open space.
Nous nous sommes également interrogées sur le lien entre vêtement et productivité. Et comment l’idée de réussite semble évoluer au fil des années.
Pour finir, on vous glisse quelques recos series qui nous donneraient presque envie de faire des heures supp’ !
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Quand l’office redevient trendy
Voici plusieurs saisons que les codes de l’officewear se sont fait une place hors de l’open space. La raison : la popularité des trends comme le quiet luxury ou le old money aesthetic, remettant notamment au goût du jour le tailoring, avec un twist de modernité.
Ainsi, blazers oversize, pantalons et jupes tailleurs, chemises oxford et kitten heels ont retrouvé une place chère dans les coeurs de celles et ceux souhaitant renouer avec une certaine idée d’élégance et de standing dans la manière de se présenter.
En plus d’inspirer de nouvelles collections et pièces corpo, tel que le doctor bag, l’univers du bureau devient également la muse des défilés. À l’image du show automne-hiver 2025-2026 de Stella McCartney, où les modèles ont déambulé au milieu d’un openspace, sous le regard des invités assis sur des chaises tournantes.
⬆️ Vidéo backstages du défilé.
Plus que jamais, la mode réinvente ce lieu, parfois aseptisé, en questionnant ses codes et en repensant son dressing.
Décryptage du défilé Stella McCartney
Mercredi 5 mars 2025, ce n’est pas dans un lieu magnifique que la designer anglaise a voulu présenter sa collection, mais dans des bureaux de banlieue. Au 6ᵉ étage d’un immeuble à Clichy. Un co-working comme on l’imagine : froid, impersonnel, blanc et gris — et surtout familier.
Dans la mode, le fait de présenter des costumes aux coupes souvent géométriques et puissantes a un nom : le power dressing.
Pour présenter sa collection, Stella McCartney s’appuie sur l’image de la business woman des années 80, elle-même inspirée par des coupes exagérées comme les épaules larges et les tailleurs. On a aussi vu cette silhouette chez Yves Saint Laurent lors du défilé de la collection hiver 2025.
Le costume, vêtement sacré ? Entre Stella McCartney et Yves Saint Laurent, il n’en fallait pas plus pour que le costume reprenne ses lettres de noblesse… Pourtant, on n’a jamais passé autant de temps chez soi et surtout — à part les banquiers et les cadres sup (et encore !) — qui met encore des costumes pour aller travailler ?
⬆️ Vidéo du défilé Stella McCartney Fall Winter 2025/2026 Paris Fashion Week.
Le costume : une image du monde du travail qui ne nous inspire plus ?
Des silhouettes qui semblent perdues dans leurs vêtements de travail trop grands… Métaphore des temps modernes où le travail, même plus à la hauteur de l’inflation, nous assomme ? (Je sais, j’exagère un peu, mais pourquoi pas.) Coincées dans un système qui nous fait courir, mais ne nous inspire plus.
Silhouettes pâles, lèvres rouges. Imprimés animaliers un peu ternes, comme pour rappeler notre côté sauvage. (Certes, c’est Stella, donc elle utilise des matières écoresponsables et pas de peaux animales.)
À la fin du défilé, les femmes reprennent le contrôle : ce sont elles qui établissent les règles, au lieu de jouer à celles des hommes. Les vêtements deviennent plus sexy, avec des références au jeu de cartes. Au final, ce qui frappe visuellement dans ce show, c’est que même les femmes puissantes tournent en rond dans un espace de travail glacial.
Petit détail mode que j’ai adoré : les stilettos à bouts carrés, qui apportent un côté plus casual que le combo ultra féminin tailleur + escarpins à bouts pointus.
Comment le dressing influence la productivité d’un.e freelance ?
La première image qui me vient en tête lorsque je pense à une tenue de bureau, c’est celle des employées de Runway, troquant leurs sabots contre des stilettos dans Le Diable s’habille en Prada. (iconique)
De mon côté (Pauline), travaillant comme scriptwriter / vidéaste freelance - principalement depuis chez moi - je n’ai pas la nécessité d’adopter un uniforme réglo pour une boss jetant son manteau sur mon bureau… Néanmoins, je m’en suis tout de même composé un, enfin plusieurs, pour booster ma productivité.
En effet, au fil des années, je me suis rendu compte à quel point le vêtement influence notre état d’esprit, concentration, créativité, et de ce fait, notre capacité à travailler. Et, de ces années d’observation, j’en ai notamment conclu une chose : le homewear peut vite devenir un frein à notre activité.
À savoir, en nous enrobant de leur côté cozy/cocooning, ces pièces - parfois similaires à des pyjamas - ont tendance à flouter la frontière entre travail et temps off, et ainsi, à ralentir notre efficacité. À l’inverse, je trouve qu’enfiler une tenue un peu plus “travaillée/habillée” permet au cerveau de plus facilement switcher dans un mindset de travail et de rigueur, grâce la différence plus marquée entre nos tenues. De ce fait, même lorsque je travaille depuis chez moi, j’opte pour cette seconde option.
Néanmoins, la vie n’est qu’une question de balance. C’est ainsi qu’il m’arrive de porter de temps à autre du homewear, notamment lors de :
Certaines phases de recherches créatives, où le confort des pièces aide à relaxer mon esprit et accompagne ma créativité.
Lorsque je travaille le samedi ou dimanche, afin de marquer une différence entre jours de la semaine et le week-end.
Après, il y a quelques astuces pour combiner confort et tenue “travaillée”. Par exemple, en optant pour des pièces composées de lin ! (Et ça, mon dressing en est plein !)
Et vous, êtes-vous team homewear ou non ?
Ma routine de freelance
Pour moi, (Nastasia), je trouve que ce n’est pas facile de garder une bonne routine quand on travaille de chez soi. C’est encore pire lorsque personne ne checke votre travail et que vous n’avez pas de réunion Zoom où vous devez être, au moins à moitié habillé·e.
Pour bien gérer mon temps, je divise ma routine journalière en trois catégories distinctes avant de me mettre au travail : ma routine skincare / ma routine santé mentale / ma routine physique.
Ma routine Skincare
Nettoyage du visage + sérum au rétinol + crème à la vitamine C pour les yeux, snail cream de chez COSRX + crème solaire
5 minutes de yoga du visage + tapping
Une session de 10 minutes de masque LED avec un bouquin
Maquillage
Ma routine santé mentale
Une fois mes enfants déposés au Kindergarten (je vis en Allemagne), je retourne chez moi pour prendre soin de moi.
10-15 minutes de méditation + 10 minutes d’affirmations positives
Un exercice de cohérence cardiaque (quand j’y pense)
Journaling (ok, en vrai, je n’arrive jamais à le faire celui-là, je ne sais pas pourquoi)
Ma routine physique
Elle est assez simple : il s’agit de faire 20 minutes de sport comme du yoga ou des étirements et d’une douche.
Côté fringues, comme Pauline, les vêtements impactent beaucoup mon humeur et, par conséquent, ma productivité. Si je reste à la maison, j’essaie de faire un effort un peu au-dessus du pyjama : je mets mon legging panthère ou un survêtement oversize. Si je vais écrire à la bibliothèque, j’upgrade d’un cran et j’enfile un jean. Si je vais bosser dans un café, je rajoute du mascara (oui, grosse upgrade beauté…)
De manière générale, quand je me sens bien, je suis plus productive.
Pour travailler, j’écoute toujours de la musique classique contemporaine, enfin, un morceau que je mets souvent en boucle (et ça fait 4 ans que je le fais donc non, non je ne m’en lasse pas :)) Il s’agit de l’œuvre Glassworks de Philip Glass.
Je me suis aussi remise à la lecture. Indispensable pour moi. Après avoir lu Beautiful World, Where Are You, je termine les autres livres de l’autrice irlandaise Sally Rooney.
Lettre à mon job d’avant : ce que je ne referai jamais
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